• GEOGRAPHIE


La partie de la vallée du Doubs concernée par l’étude se situe entre le village de Clerval au Nord-Est, et la ville de Besançon au Sud-Ouest.La rive droite de la vallée du Doubs constituet la zone d’alimentation du système karstique du Jurassique moyen. La rive gauche appartenant à un autre système.Le Doubs représente la limite sud de Clerval à Besançon, et une ligne reliant les villages de Valentin, Braillans, Marchaux, Pouligney, Fontenotte, Clerval constitue la limite Nord. La forêt occupe une part importante de la superficie du terrain étudié, mis à part au niveau de l‘agglomération bisontine, où l’urbanisation est intense. La ville de Besançon est entourée d’une zone de cultures maréchères. On trouve également dans tout le secteur d’étude des zones de culture céréalières et d’élevage. Il faut noter la présence de l’autoroute A36 qui longe tout le bassin versant alimentant le karst profond. La voie ferrée Besançon Belfort suit aussi le Doubs sur une partie du
cours de la rivière.

 

  • CLIMATOLOGIE


A Besançon, il pleut en moyenne 140 jours par an. La hauteur d’eau tombée en moyenne par an est de 1104.6mm. Au niveau de la Forêt de Chailluz qui fait partie du bassin versant alimentant le karst profond, seulement 570mm de la hauteur d’eau précipitée, forment la pluie efficace.
Ces précipitations se sont faites sous forme d’orages apportant entre 20 et 70mm. Les températures moyennes ont été de deux degrés au-dessus des normales. Enfin l’insolation mensuelle a été de 280 heures soit 25% de plus qu’un mois de juin moyen. 

Dans la vallée du Doubs les eaux tirées du karst profond sont une ressource non négligeable. En effet l’eau de cet aquifère alimente un certain nombre de communes en eau potable, dont une partie dela ville de Besançon, ce qui représente en tout une population de 42000 habitants, sans compter l’eau destinée aux industries. Cependant le fonctionnement de cet aquifère est mal connu. L’origine même de l’eau et son temps de renouvellement sont encore une question. Il s’avère donc indispensable de connaître les mécanismes qui régissent le fonctionnement de ce karst.

 

  • GEOLOGIE REGIONALE
  • Sédimentologie

Les terrains présents dans la région sont de type carbonaté. Ils sont d’âge jurassique et l’on trouve une succession de marnes et de calcaires qui se présentent sous des faciès variés. Des affleurements triasiques sont observables en quelques points le long de la vallée du Doubs, ils présentent un faciès marneux avec présence de cristaux de Gypses et de quartz bipyramidés. Les alluvions déposées par le Doubs se retrouvent sur les bordures de son lit actuel, mais aussi en quelques points isolés, le cours de la rivière ayant beaucoup varié durant le Tertiaire. Ces dépôts sont de type carbonaté, cependant, on peut y trouver des éléments siliceux, principalement dans les alluvions anciennes, le Doubs ayant été alimenté par le Rhin durant le Pliocène. D’où l’apport d’éléments vosgiens.

  •  Structure

Le secteur étudié s’étend dans la basse vallée du Doubs. Dans le contexte géologique régional, cette zone se trouve en bordure Ouest du massif du Jura, au niveau du premier faisceau plissé : le faisceau bisontin. Le Doubs circule au coeur de cet accident qui sépare le premier plateau jurassien à l’Est et la zone préjurassienne à l’Ouest. Ce type de succession faisceau/plateau se répète lorsque l’on se déplace vers l’Est avec des augmentations d’altitude progressives jusqu’à la haute chaîne
jurassienne. A l’Ouest de la vallée du Doubs on trouve la zone préjurassienne constituée par les avant monts et les plateaux de haute Saône. La zone des avant monts est une région plissée, qui chevauche par l’intermédiaire de la faille de l’Ognon les plateaux haut saônois situés à l’Ouest. Ces plateaux sont coupés par des failles subméridiennes, qui décalent les terrains à la fois selon un axe vertical, et un axe
horizontal.

Une partie des avant monts, on peut y différentier plusieurs structures et accidents majeurs :
- L’accident de Mont-Faucon :
Il s’agit d’un pli faille à vergence Ouest qui borde toute la vallée du Doubs en rive gauche jusqu’à Clerval où il prend la forme d’un anticlinal nommé le Larmont. Cette structure sépare le premier plateau du jura de la zone des avant monts. C’est la seule structure que l’on trouve sur toute la longueur du faisceau bisontin.
- L’anticlinal de la citadelle :
Il prend naissance au sud de Besançon, et s'étend tout le long de l’agglomération bisontine donnant naissance aux différentes collines de Planoise, Rosemont, Chaudanne, et Brégille. Au niveau de la colline de Brégille, il plonge et s’aplatit pour disparaître sous les alluvions de la plaine de Thise.
- L’anticlinal de Laissey :
Au Nord de la plaine alluviale de Thise on trouve l’anticlinal de Laissey qui fait suite à
l’anticlinal de la citadelle. Ce plissement se poursuit en rive droite du Doubs jusqu’au Sud-Ouest de la Commune d’Ougney-Douvot, où il semble se glisser sous le chevauchement de Mont- Faucon.
- L’anticlinal de Clerval :
Il fait suite à l’anticlinal de Laissey, et apparaît en amont de l’agglomération de Baume-lesdames.Dans cette zone on remarque un changement de structure avec apparition d’un réseau de failles méridiennes, qui n’existaient pas au sud.
- Les avant monts :
Il s’agit principalement d’une structure monoclinale faillée qui peut être plissée par
endroits. Les pendages sont en majorité dirigés vers le Sud-est. Les terrains constituant la moitié la plus orientale des avant monts constituent le bassin versant du karst profond.

  • Morphologie

Le Doubs a creusé sont lit en surimposition au fur et à mesure que les terrains se déformaient. Ceci à conduit à la formation de vallées et de cluses encaissées. De plus son cours n’ayant pas toujours été constant, on trouve un certain nombre de méandres et de lits fossiles abandonnés par la rivière. Et ce à différentes altitudes.

 

(extrait de "etude du Karst profond de la vallée du doubs" de Arnaud CHARMOILLE)